Jamais deux sans trois
Voici venu le temps du nouveau Blog. (Après un essai infructueux sur lequel nous n'insisterons pas, voire que nous oublierons très rapidement.) Un Blog de 2006, disons. Ou un Blog thérapeutique. Oui, j'ai découvert que le compas n'aidait absolument pas dans la recherche de soi-même, et servait tout juste à attirer l'attention d'autres gens qui n'y voient qu'une confirmation de notre folie. Et puis d'un coup, il suffit de quelques notes pour remonter le moral, là où d'autres s'étaient chargées de le descendre il y a 3 semaines. Quelques points au-dessus de la moyenne qui me maintenait dans cet état amorphe où on pense que quoi qu'on fasse, qu'on aligne 43 exercices d'affilée ou qu'on allume 43 cierges à l'Eglise, la note ne bougera pas d'un quart de point. Ca suffit. Enfin non, ça ne suffit pas. Il faut aussi acheter de nouvelles bottes, se mettre un peu de bleu sur les paupières, il faut la meilleure note en Français et les attentions de quelques Profs, il faut découvrir LA Salle, la petite salle pas-si-petite que ça où l'on est jamais dérangé, avec un radiateur, une lucarne, des tables, des chaises, trois tableaux, plein, plein de craies, et ça y est, tout de suite la vie est plus belle. Certes, l'effet sur les neurones n'est pas négligeable, et quand on s'obstine à mettre du subjonctif dans une proposition infinitive qui, comme son nom l'indique, nécessite un infinitif, on commence à se poser quelques questions sur sa capacité à utiliser son encéphale à bon escient. Mais laissons ces détails aux Polytechniciens, réjouissons-nous plutôt de la Seconde, année sans aucune pression sur le bulletin (le dossier, le dossiiiiiiiiier) et aucune échéance en Juin (le bac, le baaaaaac). Ca viendra bien assez tôt. En attendant, les gens, sortons. Culturons nous, puisqu'il pense qu'on en a (bien) besoin. Allons au Musée, travaillons l'accent normando-marseillo-japonais devant les Anglais ébahis, et ne nous soucions pas de choses aussi bassement matérielles qu'une note d'Allemand. Il est certes quelque peu délicat d'affimer en VO qu'on est communiste sous prétexte de justifier que tel texte me plaît, mais z'enfin, je doute qu'on me regarde bizarrement à cause d'une bête crise trotskiste surgie brusquement entre 15 et 16h un Mardi de fin janvier. Quand on sait que les internes s'amusent à faire des pyramides de tables et de chaises dans la cour, on a du mal à avoir quelques scrupules pour quelques poursuites dans les couloirs obscurs ou quelques envois de bonnets dans la rue. J'ai presque envie de devenir blonde platine, en ce moment. Peut-être un signe ?